Archive de octobre, 2010

oct 29 2010

Tour du monde en vélo : Traverser la savane

Catégorie Carnet de route


TANZANIE

Pour rejoindre le Kilimandjaro nous avions le choix entre la route asphaltée qui passé par Dodoma la capital ou des pistes au milieu de la brousse. Le problème de la route asphaltée évidemment ce sont les voitures. Le problème de la piste que nous avons repérée ce sont les animaux sauvages. Sur 300 des 800 km prévus, nous devions longer des parcs naturels et des réserves de chasse. Nous avons pesé le pour et le contre et finalement nous avons opté pour la piste. Pendant trois semaines, nous avons fait des rencontres extraordinaires. Nous avons dormi dans des huttes en terre perdues au milieu de nulle part, nous avons pédalé au milieu des tribus Massaï, Barbaïg, Iraqw et Sukuma, nous avons été dévorés par les mouches Tsé-tsé, nous avons vu un nombre incroyable d’enfants de tous âges s’enfuirent terrorisés en nous voyant et malheureusement, nous avons fait quelques mauvaises rencontres que nous racontons en détail dans notre carnet de voyage sur la Tanzanie. Quant aux lions, malgré un épisode effrayant au milieu de la nuit, nous n’en avons pas croisés. En cette saison chaude, les points d’eau sont rares et les animaux se regroupent autour des quelques marres encore inondées pour boire. Les prédateurs carnivores n’ont donc pas de mal à trouver du gibier et ils ne s’approchent pas des hommes et de leur bétail.
Chaque soir nous devions absolument rejoindre un village pour dormir en sécurité et un soir nous avons été hébergés dans un camp de Rangers de la réserve gouvernementale de Rungwa. Nous avons dormi chez Damascas, l’un des Rangers les plus expérimentés et nous avons passé une soirée passionnante à écouter des histoires de chasse abracadabrantes, à apprendre comment reconnaitre les traces et comment se comporter en face de tel ou tel animal. Le plus clair de son temps, Damascas le passe à patrouiller pour empêcher le braconnage. Armé d’une « mitraillette » il arpente les kilomètres de savane de la réserve en compagnie d’autres Rangers et s’ils trouvent des braconniers, ils tirent à vue. Les Rangers protègent ainsi les biens du gouvernement car les animaux sont l’objet de la convoitise des riches chasseurs étrangers. Les milliardaires viennent en effet ici chaque année pour tuer un buffle, un éléphant ou un lion. Tous les animaux, exceptées les girafes, peuvent être chassés, il suffit de payer le prix. 15000 $ pour un lion ou un léopard, 10000 $ pour un éléphant et 800 $ seulement pour un buffle. A ces tarifs payés au gouvernement s’ajoutent le prix à payer à l’organisateur de la chasse (des agences étrangères dont une française qui se partagent les licences de chasse sur la zone) et toute la logistique. Certains milliardaires laissent ainsi des ardoises de plusieurs centaines de milliers de dollars.
La chasse est cependant contrôlée, et c’est là le travail des Rangers. Chaque année le gouvernement accorde aux agences le droit de « vendre la peau » d’un nombre défini de lions, d’éléphants, etc… Et tous les animaux ne peuvent pas être abattus. Seuls les mâles doivent être chassés. Et dans le cas des lions en particulier seuls les mâles solitaires. Ceux qui sont à la tête d’une meute avec plusieurs femelles et des lionceaux ne peuvent pas être tués.
Quand un touriste vient tuer un animal, il achète en quelque sorte l’animal et il en fait ce qu’il en veut. Certains ramènent les peaux, les têtes ou les cornes pour les trophées et bien-sûr les défenses en ivoire. L’américain Al Gore est ainsi venu chasser l’an dernier un énorme phacochère dont il a choisit de ramener les défenses.

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oct 28 2010

A vélo dans la savane tanzanienne 1

Catégorie Galeries photos


TANZANIE

Pour traverser ce pays nous avons choisi une route plus directe en distance et surtout à l’abri du trafic. Nous avons donc pédalé sur 800 Km de pistes de terre en mauvais état. 1ère partie : de Mbeya à Singida.


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oct 27 2010

Ces détails qui nous ont marqués : les champs de thé


TANZANIE

Nous savions que le thé était cultivé au Malawi mais nous n’avions pas eu la chance d’en voir. C’est en passant la frontière, dans les montagnes au sud de Mbeya, que nous avons vu nos premiers champs de thé. Des arbres très bas, bien alignés tels les bosquets des jardins à la française, de petites feuilles vertes et dans les allées, des hommes et des femmes occupés à la coupe. On aurait dit des vendangeurs, une hotte dans le dos et un outil en bois pour couper les jeunes pousses.

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oct 26 2010

Tour du monde en vélo : Carnet de voyage n°17 Malawi

Vous allez recevoir le prochain carnet de voyage sur le Malawi. Vous pouvez en voir un extrait en cliquant sur les images ci-dessous :


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Carnet de voyage n°17 sur le Malawi



Si vous n’êtes pas encore inscrit, c’est par ici !

oct 26 2010

Tour du monde en vélo : Notre programme en Tanzanie


TANZANIE

Entrés par le sud vers Mbeya, nous allons rejoindre le Mont Kilimandjaro par la route la plus direction, ou plutôt devrais-je dire par les pistes en pleine savane les plus directes.
Sans doute quelques frayeurs avec les animaux.
Ensuite nous prévoyons de faire l’ascension du Kilimandjaro avant de reprendre l’avion à Dar Es Saalam pour notre pause semestrielle en France.


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oct 25 2010

Tour du monde en vélo : The band

Catégorie Vidéos


MALAWI

Pour le dernier article concernant ce pays, on finit par une note un peu plus amusante. Voici « The Band », une troupe de jeunes musiciens plutôt sympathique…

oct 22 2010

Tour du monde en vélo : Semaine de rêve

Catégorie Carnet de route


MALAWI – Cape Maclear

Nous avons rencontré Josiane, la propriétaire française de l’hôtel Cape Mac Lodge situé à Cape Mac Lear dans la partie sud du lac. Nous voulions nous reposer quelques jours et elle nous a invité à passer une semaine de rêve de son hôtel somptueux. Entre piscine et jacuzzi, repas gastronomique et sieste dans le jardin nous avons fait une pause au paradis. L’équipe des 23 employés a été aux petits soins avec nous, le chef Kondwani nous a concocté des plats délicieux et nous avons passé de longues soirées à discuter et à jouer aux fléchettes avec Josiane, sa fille Nathalie et sa petite fille Mélanie.
Plus qu’un hôtel, nous avons découvert une école, un centre de formation, où tous les employés sont des gens du village, des jeunes à qui Josiane et Kondwani ont pris le temps d’apprendre leur métier. Du service au jardin en passant par la cuisine, chaque employé a appris son métier en fonction de ses envies et de ses capacités. Ici les salariés sont payés 3 ou 4 fois plus que le salaire moyen. Ici on donne leur chance à des jeunes qui ne parlent pas anglais, ne savent ni lire ni écrire. Ici on accepte de gagner moins d’argent pour améliorer les conditions de vie des employés. Et si c’était ça les vrais « projets humanitaires » dont le pays a besoin ?
Merci Josiane pour cet accueil incroyable et pour cette gentillesse qui aura été pour nous une bouffée d’oxygène dans un moment difficile de notre voyage.

www.capemaclodge.com

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oct 21 2010

Tour du monde en vélo : les champs de canne qui brulent


MALAWI

Les cannes à sucre sont légions dans le pays. Surtout dans les zones marécageuses au bord du lac. Certaines sont vendues à l’unité comme friandise aux adultes ou aux écoliers qui se cotisent pour se payer une canne qu’ils se partagent (une canne entière coûte moins de 20 centimes d’euros). Mais la grande majorité des cannes est destinée aux raffineries qui en feront du sucre destiné à l’exportation. Dans les champs destinés aux usines, les coupeurs de cannes mettent le feu aux champs avant de récolter les cannes. Avec l’aide du vent, le feu n’endommage pas la tige et préserve son jus sucré tout en brulant toutes les herbes basses et les feuilles dans lesquelles les terribles mambas qui tuent un homme en quelques minutes. Une fois le feu éteint, les hommes peuvent alors aller couper les cannes en toute sécurité.

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oct 20 2010

Tour du monde en vélo : L’aide de l’Union Européenne

Catégorie Carnet de route


MALAWI

Je continue les articles à charge, pardonnez-moi. Ici, comme au Sénégal d’ailleurs, pas un village, pas un hameau sans un panneau à la gloire du ou des « projets humanitaires » financés par l’Union Européenne, le gouvernement Britannique, les Américains ou même des particuliers bienfaiteurs de l’humanité. Tantôt le développement d’une petite association pour le travail des femmes du village, tantôt la construction d’un orphelinat, tantôt un projet de mutualisation des semences ou des récoltes. Sûrement de bonnes idées. Sûrement de bonnes intentions. Malheureusement, sur nos vélos on voit les locaux déserts, le bâtiment de l’orphelinat reconverti en moulin à grain (les enfants sont dans un autre village, plus loin nous dit-on). Quand au travail des femmes, voilà une idée bien européenne qui nous plait à tous. Nous avons dormi dans une Resthouse, une sorte de mini hôtel sommaire pour les autochtones où les pris sont très bas. Un beau projet, financé par un particulier anglais. A l’entrée de cette Resthouse dénommée « la maison des femmes », une plaque à la gloire du généreux donateur « Un homme qui a passé sa vie à aider les autres ». A l’intérieur, une salle de conférence, une petite salle avec quelques vieux ordinateurs, une petite boutique et des chambres. A l’accueil : un homme, à la boutique : un homme, le gardien : un homme. Mais où sont les femmes du village ? Le responsable de la structure nous répond « elles viennent deux fois par semaine pour suivre des cours d’informatiques. » On n’a pas insisté, pas demandé combien elles étaient ni à quoi leur serviraient ces cours d’informatiques. Nul doute que ce projet correspondait à un besoin réel du village. Après tout, le Malawi est un pays pauvre, les gens ont besoin d’être aidés. Certainement. Peut-être. En tout cas pas comme ça, pas n’importe comment, sans suivi, sans comptes à rendre. Sinon le message que l’on fait passer c’est continuez à tendre la main, à inventer des microprojets aux noms porteurs (collectif pour les femmes du village, écologie, développement durable sont des mots qui font mouche en Europe et que l’on retrouvait fréquemment sur les panneaux des projets au Sénégal) et l’argent arrivera tout seul sans réelle contrepartie.
Quand à nous les touristes, je persiste à penser qu’il est inutile de venir les bras chargés de stylo ou de tee-shirts. Ca ne va jamais aux bonnes personnes. On laisse le tee-shirt à notre guide, au gérant de notre hôtel, on donne voir on jette par la fenêtre de notre 4×4 un stylo à des bouts de choux de 2 ans sur le bord des routes. Mais que va-t-il faire avec le stylo ce gamin ? Sur quoi va-t-il écrire ? En quoi sa vie va être améliorée ? Quand aux guides, aux hôteliers, ils travaillent bon sang, ils gagnent leur vie, pourquoi diable continuer à penser que l’Afrique a besoin qu’on lui donne des trucs dont elle n’a pas besoin, des trucs d’ailleurs qui vont être revendus aussi vite que possible à ceux qui en auront vraiment besoin. Croit-on vraiment que l’on a été utile en distribuant nos surplus lors de nos voyages ? Croit-on vraiment que ce saupoudrage a un sens, qu’il aide vraiment quelqu’un ? N’est-ce pas simplement une façon de se donner une bonne conscience face à cette misère qui nous dérange lorsqu’elle est trop près de nous ?
Vous me direz que doit-on faire alors ? J’aurai envie de dire : les laisser tranquille ces gens, arrêter de faire du profit sur leur dos, arrêter de payer un safari 400 euros lorsque 5 euros reviennent au chauffeur et 200 euros à l’hôtel appartenant à une entreprise sud-africaine ou européenne, arrêter d’avaler les couleuvres que les intermédiaires, les grandes surfaces veulent nous faire avaler. Mais tout ça ce sont des utopies, des réflexions un peu puériles, des idées un brin naïves alors je ne sais pas. Je n’ai pas la réponse. Mais je peux vous dire en tout cas, pas ça, pas comme ça, pas comme au Malawi, pas comme au Sénégal, ça ne rend service à personne.

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oct 19 2010

Tour du monde en vélo : Galerie A vélo au Malawi 2

Catégorie Galeries photos


MALAWI

Quelques clichés le long du lac Malawi.


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