On roule depuis quelques jours sur des routes de campagne magnifiques. Les champs multicolores bordent la chaussée et on croise souvent des apiculteurs qui vendent du miel au bord des routes. Mais qui dit miel dit aussi abeille.
Arrivé au sommet d’une colline, je sens un projectile qui s’écrase sur mon oreille. Le temps de me demander qui m’a jeté ce caillou, le caillou se coince entre mon oreille et la sangle de mon casque et, dans un bourdonnement impressionnant, me plante son dard dans le cartilage de l’oreille. Je pédale plus vite comme pour échapper à je ne sais quoi et puis j’ai vraiment trop mal alors je m’arrête et j’attends Claudine pour qu’elle m’hôte d’un doute :
- Dis donc, elle n’aurait pas laissé son dard dans mon oreille cette connasse ?
- Euh, le dard c’est le truc qui ressemble à une aiguille et qui se termine par une petite poche ?
- Oui.
- Et bien oui, elle t’a laissé son dard.
Opération chirurgicale. On a perdu depuis quelques temps notre pince à épiler. Qu’à cela ne tienne, Clau manie très bien la pince multifonction et en un seul essai me retire l’aiguille venimeuse.
Pendant deux heures la douleur irradiait dans toute la moitié droite de mon visage et je ne pouvais plus parler. Claudine, compatissante, m’a dit que ça lui faisait des vacances et que je faisais un peu le douillet à cause d’une petite abeille. Moi je suis sûr que c’était une abeille tueuse mutante.
* Peler les poires en leur laissant la queue et un peu de peau autour pour pouvoir la tenir.
* Poser les poires debout dans une casserole et les recouvrir d’eau. Porter à ébullition et laisser mijoter pendant 30 minutes.
* Enlever la moitié de l’eau, saupoudrer de sucre et laisser mijoter encore 10 minutes.
* Les sortir de la casserole et les mettre dans le réfrigérateur durant 2 heures.
* Pendant ce temps, retirer la moitié de l’eau encore présente dans la casserole, ajouter la liqueur et le miel, puis mélanger. Quand le mélange devient homogène, mettre la casserole au réfrigérateur durant 2 heures.
* Déposer une poire dans chaque ramequin et la napper du mélange du miel et servir en dessert.
Les Chinois en sont fous. Partout il y a des tables de billard. Dans les restaurants et les bars, dans les hôtels et même dans la rue, on trouve des tables en plus ou moins bon état. Un soir nous nous sommes essayés au billard de rue. Juste en bas de notre hôtel nous avons fait une partie au grand air. Claudine essayant de toucher les boules sans crever le tapis, moi les rentrant deux par deux avec les yeux bandés…
A Hohhot, en attendant notre visa mongol, on ne sait pas ce qui nous a pris. On a croisé un gamin qui vendait des lapins nains dans la rue. On est tombé amoureux d’un petit lapin noir et blanc et on est reparti avec lui. On l’a appelé « Kitaï » (qui signifie « Chine », en russe) et on lui a déjà trouvé une place sur nos vélos. Le plus dur sera de lui faire passer les frontières car on compte bien rentrer avec lui.
Entre février 2009 et octobre 2011, Claudine ARNAUD et Olivier BOROT ont mis de côté leurs situations professionnelles pour vivre une parenthèse sur les routes du monde. Près de 15000 Km à vélo sur 4 continents. 20 pays traversés et des étapes inoubliables avec les caravaniers de l’Azalaï au Mali, les tribus de Tanzanie ou les éleveurs de rennes de Sibérie. Ils racontent aujourd’hui leurs aventures dans un recueil de carnets de voyages et dans leurs films qu’ils projettent en conférences partout en France.