mai 24 2009

Tour du monde à vélo : Jouer des coudes 1/2

Catégorie Carnet de route

OUZBEKISTAN, le 16 avril 2009 – TACHKENT

Il nous faut à peine cinq minutes pour le comprendre. Dès les premiers pas sur le tarmac les gens se mettent à courir en se bousculant pour arriver les premiers à la douane. Ils crient, se marchent dessus et se moquent complètement d’écraser untel ou untel. Homme ou femme, c’est la guerre. On regarde ça mi-surpris, mi-distant, après tout, on a le temps. On passe donc quasiment les derniers au contrôle des passeports, puis c’est à nouveau la guerre pour obtenir un chariot afin de récupérer nos bagages. Il n’y en a plus. Certains en ont deux. Claudine parcourt l’aérogare en vain. Elle demande aux gens où elle peut en trouver un, on lui répond qu’il n’y en pas d’autre ou on l’ignore carrément. Bonne ambiance.
Au bout d’un moment, c’est elle qui comprend la première les règles du jeu de ce pays. Chacun pour soi. Il y a un type qui s’est éloigné de ses deux chariots pour aller chercher un briquet et allumer sa cigarette. L’un des chariots contient son bagage à main et sa veste et l’autre est vide, sans doute son chariot de secours. Clau se dirige d’un pas assuré vers le chariot vide et le prend sans hésiter. En revenant vers moi elle croise le fumeur qui voit son deuxième chariot se faire la male mais ne proteste même pas. Première bataille remportée !
La suivante, récupérer nos bagages est plus difficile, on manque encore de pratique et on ne fait pas le poids face aux grosses mamas ouzbeks. On arrive néanmoins à récupérer toutes nos affaires, les cartons des vélos n’ont même pas l’air trop abimés, et nous passons bons derniers à la douane avant de sortir de l’aéroport. Le douanier a dû avoir pitié de nous où plus sûrement il a reçu des consignes pour laisser les touristes tranquilles, alors nous sommes les seuls à ne pas voir nos sacs ouverts et notre linge sale étalé sur le sol de l’aéroport.
C’est avec un petit sourire difficile à contenir que nous passons cette fois-ci devant les deux mamas qui nous avaient copieusement engueulés et avait carrément poussé notre chariot pour nous passer devant. Les pauvres sont aux prises avec les douaniers qui éventrent un à un leurs sacs.

No responses yet

Laisser un commentaire