nov 01 2009

Tour du monde à vélo : Transsibérien :Prendre le billet de train à la frontière russe

Catégorie Carnet de route


MONGOLIE, 2 septembre 2009 – Sükbaatar

A la frontière russe, nous décidons de rejoindre Irkoutsk par le train. Il est 16h lorsqu’on arrive à la gare de Sükbatar, mais il est prévu que le guichet n’ouvre qu’à 19h. Une dame nous dit qu’un train partira le soir-même vers 22h, alors on attend patiemment à l’extérieur.

Vers 18h, je rentre pour me mettre dans la file d’attente qui se forme avant l’ouverture du guichet. Olivier est à l’extérieur pour garder les vélos sans imaginer que je ne sortirai de la gare qu’au bout de deux heures et demi… Je suis seulement la troisième personne dans la file. La dame qui vient derrière moi ne compte pas se faire dépasser alors elle me serre de très près. Et c’est peu de le dire : cela signifie que nous nous touchons complétement. Elle a ses cuisses contre mes cuisses et quand elle n’a pas sa main sur mon épaule, c’est son coude qu’elle pose sur mon épaule !

Nous attendons comme ça une heure et demi, puis la guichetière vient s’installer, mais n’ouvrira qu’une demi-heure après. Les gens sont très calmes et ne s’énervent pas contre l’heure tardive d’ouverture, mais plutôt contre les resquilleurs qui tendent leur chance. 

Lorsque le guichet ouvre, c’est la cohue : la première personne de la file est soudain entourée de dizaines de mains qui veulent lui passer devant. Quand vient le tour de mon voisin, il jette son passeport en criant sa demande, puis sort de la file pour attendre 2 mètres plus loin. Après dix minutes, il force la foule pour aller récupérer son billet. C’est ensuite à mon tour. Je rentre complètement la tête dans le guichet, éloignant d’une main toutes les autres mains qui cherchent à me passer devant. Puis je tends à l’employer mon cahier sur lequel j’ai écrit en écriture cyrillique notre destination et où j’ai dessiné le nombre de personnes et de vélos. Elle commence à remplir de nombreux feuillets sur papier-carbone pendant que j’attends au milieu des cris. Puis au moment de payer, je tente de lui demander notre heure d’arrivée et comment on peut faire avec nos vélos puisqu’ils ne sont purement et simplement pas admis, mais elle ne veut pas prendre le temps de répondre. En plus, tous les gens qui attendent me bousculent pour me faire sortir. Je récupère passeports et billets de train et je sors de cette cohue, épuisée.

Dehors, il faut maintenant nuit mais la journée n’est pas terminée, et il va falloir trouver une solution pour mettre les vélos dans le train…  

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