Archive de octobre, 2010

oct 18 2010

Tour du monde en vélo : Les enfants au bord des routes

Catégorie Carnet de route


MALAWI

Aïe, aïe, aïe. On nous avait promis un pays chaleureux, des gens accueillants, un lac magnifique. Nous avons adoré la Zambie, nous aurions pu y rester et suivre une route directe pour la Tanzanie mais nous avons voulu découvrir le Malawi et nous avons fait un crochet sur notre trajet. « Welcome to the warm heart of Africa » telle est la devise du pays, prometteur. A la minute où nous avons passé la frontière, nous avons déchanté. « Give me money, give me pen, give me bottle ». Comme un voyage dans le temps qui nous ramène en quelques secondes au Sénégal, l’autre pays infernal que nous avons traversé. 50 fois, 100 fois par jour, des hordes de gamins, exhortés par leurs parents, se ruent vers nous en hurlant « Le blanc donne moi l’argent ». A vélo c’est un calvaire. Difficile de décrire à quel point c’est systématique. Chaque village, chaque hameau que nous traversons nous réserve le même accueil. Toutes les conversations que nous avons avec les adultes malawites se terminent par un échange de coordonnées pour que dès notre retour nous puissions envoyer de l’argent et assister notre nouvel « ami ». On est navré, consterné de rencontrer des gens qui nous prennent pour des tiroirs caisses ambulants. Quel plaisir dans l’ascension d’un col, dégoulinant de sueur, à bout de souffle, d’être entouré de gamins qui hurlent dans vos oreilles « le blanc, le blanc, le blanc, donne l’argent, donne stylo, donne bouteille ». On adore particulièrement ceux qui nous ordonnent « donne moi MON argent ».
Oui le pays est pauvre, avec 30 euros de salaire moyen il n’y a pas de doute la dessus et pourtant, le Malawi jouit de conditions extrêmement favorables en comparaison à d’autres pays d’Afrique. Un lac poissonneux, une terre fertile où tout pousse, pas d’animaux sauvages, des maisons en briques avec fenêtres et toits de tôles ou de chaume bref, on est loin des pays à l’économie ravagée comme le Zimbabwe, loin des pays décimés parla sécheresse comme le Niger, plus loin encore des pays où les gigantesques famines tuent les hommes par milliers comme en Somalie ou en Ethiopie. Ici on tend la main, c’est dans l’éducation. Lorsque nous discutons de ce problème avec certains adultes, les réponses sont toujours les mêmes, dans un rire on nous dit « We are poor, we need to be assisted ». Mais qui a dit que la pauvreté était une fatalité ? Pourquoi penser que la solution doit venir de l’aide internationale. En discutant avec l’un de nos hôtes, il nous expliquait sa vision de la société malawite : 3 catégories, ceux qui dirigent, ceux qui font des études et partent vivre à l’étranger et ceux qui restent. Les premiers se servent sur le dos des derniers. Les deuxièmes préfèrent s’enrichir loin de chez eux. Il y a plus de médecins malawites en Grande Bretagne qu’au Malawi. Quand aux derniers, ils se sentent laissés pour compte et pensent n’avoir d’autre choix que l’argent vienne de l’étranger, qu’on vienne les aider alors ils attendent. Ceux qui ont bien compris où étaient leurs intérêts ce sont les dirigeants. Le précédent président Bakili Muluzi qui a dirigé le pays de 1994 à 2004, après avoir été au cœur de nombreux scandales liés à l’utilisation des fonds d’aide humanitaire est actuellement jugé pour avoir détourné 12 millions de dollars directement vers ses comptes personnels. Quant-à l’actuel, Bingu wa Mutharika, il juge primordial de changer le drapeau de son pays et engage ainsi des dépenses considérables. Et pendant ce temps, Madonna organise un concert au Malawi pour aider les petits orphelins du pays…

oct 15 2010

Est-ce que vous avez déjà… vu réaliser le marquage horizontal sur les routes ?


MALAWI

Ici pas de machine, tout est fait à la main.

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oct 14 2010

Tour du monde en vélo : A vélo au Malawi 1

Catégorie Galeries photos


MALAWI

Sur 800 Km nous avons sillonné ce petit pays assez montagneux.


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oct 13 2010

Tour du monde en vélo : Retirer de l’argent

Catégorie Carnet de route


MALAWI

Ouah la galère ! En général, ce n’est jamais simple, mais au Malawi, c’est un record. Pour minimiser les commissions bancaires, nous essayons de retirer une grosse somme d’argent en une seule fois car pour un retrait en carte bleue nous devons payer un forfait fixe plus une part variable (un pourcentage de la somme retirée). Cela nous revendrait donc rapidement beaucoup plus cher de retirer 3 fois 300 euros plutôt qu’une fois 900 euros par exemple.
Dans beaucoup de pays, y compris le Malawi, il existe des distributeurs automatiques de billet appelés « ATM ». Ils fonctionnent parfaitement mais les plafonds de retrait sont trop bas (au Malawi 100 euros maximum par retrait) alors nous essayons d’aller à l’intérieur des banques et de négocier avec le responsable de la banque d’utiliser le terminal qu’il possède pour retirer en une seule fois nos 900 euros. Il faut négocier car les commissions bancaires vont à la banque qui nous délivre de l’argent donc ce n’est jamais dans son intérêt de nous faciliter la tâche…
A Lilongwe, capitale du Malawi, je me rends à la Banque Nationale de bonne heure. Il est 9 h quand j’entre et découvre une interminable file d’attente qui s’étire devant moi. Personne à l’accueil pour me renseigner, naïvement je m’insère dans la file plutôt que d’aller forcer le passage et interpeller brièvement un guichetier pour qu’il me confirme la faisabilité de mon affaire. Une heure d’attente. La pièce est surchauffée, les gens sont à touche-touche dans la file. Quand arrive enfin mon tour je n’en peux plus. La guichetière à qui j’expose mon problème me coupe et me dit froidement « Notre terminal est cassé, allez à la banque centrale. Suivant. ». Je sors de la file d’attente en marmonnant quelque chose comme co…asse.
La banque centrale est trop loin, je décide donc de tenter ma chance auprès des deux autres banques à proximité. L’une n’accepte pas les cartes bleues VISA et l’autre me renvoie vers sa machine ATM. J’argumente : le plafond de l’ATM est de 100 euros, je voudrais retirer 1000 euros. Réponse : vous devez faire 10 retraits de 100 euros. Je persiste : Mais dans ce cas j’aurai 9 fois plus de commission. Il réfléchit, appelle son patron et crie très fort dans la banque que le blanc, le Musungu, veut retirer 1000 euros. Tous les regards des clients se tournent vers moi. Avec un salaire moyen de 30 euros par mois, 1000 euros ce n’est jamais que 3 ans de salaire… Le directeur intervient et me dit « Aucun problème, vous allez à l’ATM et vous faites 10 retraits de 100 euros ». OK laisse tomber, je file à la banque centrale. Il est 12 h 30, plus de 3 heures de perdues. Je me rends donc à la banque centrale à une demi-heure de vélo où Claudine me retrouve. Elle garde nos vélos pendant que je pénètre dans la banque. Je veux régler ça rapidement avant que nous allions manger un morceau.
A peine entré à l’intérieur je comprends que ça va être un cauchemar. La banque est gigantesque et grouille de clients qui font la queue à différents guichets. Il y a peut-être 200 ou 300 personnes. Je m’accroche et trouve l’accueil. Après m’être fait devancer quelques fois, je parviens à exposer mon problème au type du comptoir qui écoute attentivement mon problème et me répond « Allez à l’ATM ». Je recommence, faisant fis des protestations des gens derrière moi, jouant des coudes pour empêcher les plus hardis de glisser par-dessus mon épaule ou sous mon bras je ne sais quel papier à faire tamponner par le type de l’accueil. Je me cramponne au comptoir et finit par obtenir gain de cause : il m’indique un guichet spécial pour les opérations particulières. Je m’y rends. Incroyable, il n’y a que 4 personnes devant moi. Plein d’espoir je me lance dans la queue non sans me faire confirmer deux ou trois fois par des employés passant près de moi que je suis dans la bonne file.
Alors qu’il ne reste qu’une personne devant moi, une grosse Mama se range devant moi en me faisant signe qu’elle était sortie de la file pour passer un coup de téléphone. « Allez-y je vous en prie… ». Quelques instants après c’est son tour. Je suis confiant il est presque 14 heures, nous allons bientôt pouvoir aller manger. La grosse Mama fait faire une ou deux opérations sur son compte et d’un coup, d’un coup bas, sort un sac en papier plein à raz bord de liasses de billets qu’elle vient déposer. J’hallucine, au dessus de guichet est écrit en gros « Guichet réservé aux transactions bancaires, pas de dépôts d’espèces de plus de 50000 Kwachas pour faciliter la rapidité du service ». C’est au moins 5 millions qu’elle s’apprête à déposer sans gène en profitant de ses deux transactions bancaires précédentes pour utiliser ce guichet plutôt que les guichets dédiés aux dépôts d’espèces devant lesquelles s’étirent des files d’attente interminables. La guichetière ne proteste pas, je bous intérieurement. Je vois la guichetière recompter à la main les liasses de billets : 45 minutes. Je marmonne quelque chose comme co…asse.
Quand la grosse Mama lâche enfin le comptoir et passe devant moi avec un petit sourire satisfait sur le visage, je me précipite en croisant les doigts. LA guichetière m’écoute, comprend mon problème, sort son terminal et prend enfin ma carte. Elle l’insère dans la machine, entre le montant désiré et me la tend pour que je tape mon code. Je valide, le ticket sort doucement de la machine, elle le coupe et me le montre : Failed. Quoi ? On réessaye, même verdict. La guichetière ennuyée pour moi m’explique que parfois les connections avec je ne sais quel serveur central de VISA ne marchent pas. Avant d’abandonner la partie je joue ma dernière carte : les travellers chèques. « Est-ce que vous les acceptez ? »  «  Aucun problème » me répond-elle. Ouf ! Malheureusement c’est Claudine qui cuit au soleil depuis plus d’une heure qui les a. Pas de problème, je peux aller les chercher et la guichetière me fera passer devant tout le monde. Je fonce, récupère les chèques et retourne à la banque. Le vigil m’arrête : « La banque est fermée Monsieur, il est 15 heures plus personne ne rentre». « Mais j’étais là il y a une minute, la guichetière m’attend ». « La banque est fermée Monsieur ». Je marmonne quelque chose comme co…ard et m’en vais vers l’ATM. Belle journée.

oct 12 2010

Tour du monde en vélo : le lac Malawi 2

Catégorie Galeries photos


MALAWI

Quelques vues du lac Malawi et de ses pêcheurs.


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oct 11 2010

Tour du monde en vélo : Les barques taillées dans un tronc d’arbre


MALAWI

Les barques du lac ont toutes les mêmes formes, on dirait des troncs d’arbre flottants. De formes très incurvées, ces embarcations permettent aux pêcheurs de s’asseoir sur les rebords tout en empêchant le poisson de s’échapper lorsqu’il est au fond du bateau. Astucieux !

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oct 08 2010

Tour du monde en vélo : Le lac

Catégorie Brèves


MALAWI

Couvrant une surface de près de 30 000km², le lac Malawi est le 3eme lac africain par sa taille. Il est à cheval entre 2 autres pays, la Tanzanie au nord-est et le Mozambique à l’est. Mais la plus grande partie de ce lac appartient au Malawi et c’est une richesse exceptionnelle pour ce pays car ses eaux sont très poissonneuses. A vélo nous l’avons longé sur 400 km et nous avons pu savourer le calme de ses côtes, admirer la beauté de ses eaux bleues et observer les pêcheurs et leurs embarcations traditionnelles.
Et parmi les détails insolites, nous avons été surpris de voir des poissons suspendus aux rétroviseurs des minis-bus. Ca évite les odeurs à l’intérieur et permet le séchage pendant la durée du trajet.
Le tourisme se développe peu à peu aux abords du lac mais malheureusement, la baignade n’est actuellement pas recommandée. La bilharziose s’y développe depuis quelques temps.

oct 07 2010

Tour du monde en vélo : 4000 km

Catégorie Brèves


MALAWI

Toujours aucune crevaison ! Ce n’est presque plus une surprise, on va aller au bout sans crever c’est sûr. Nos pneus font des envieux ici car les bords du lac sont plats et propices à la circulation à vélo et nombreux sont les malawites qui circulent à bicyclette. Leurs engins sont soumis à de rudes épreuves car, si les routes sont en bon état, les chargements sont abracadabrantesques : des montagnes de sacs de charbon posés en équilibre sur les portes bagages, les caisses de bouteilles de bière ou de sodas empilées de façon acrobatique, des animaux ficelés à l’arrière des vélos, des troncs d’arbre entiers ou trois personnes entassées sur le même vélo sont monnaie courante…
Alors on trouve souvent des réparateurs de vélo sur le bord des routes qui dévoilent les roues, colmatent les chambres à air ou réparent les chaînes des vélos. Quand ils apprennent que nos vélos arrivent tout droit de Cape Town, sans avoir cassé, sans même avoir crevé, ils sont stupéfaits !

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oct 06 2010

Tour du monde en vélo : le lac Malawi 1

Catégorie Galeries photos


MALAWI

Quelques vues du lac Malawi.


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oct 05 2010

Tour du monde en vélo : Notre programme en Malawi


MALAWI

Ce petit pays est couvert en grande partie par un lac qui s’étend du nord au sud. Durant trois semaines, nous allons donc longer ce lac sur près de 700 km entre Lilongwe et la Tanzanie.


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